Bilan 2002

Les surfaces brûlées en 2002 ont diminuées. Sur 16 millions d’hectares que compte la forêt française, 20 800 ont été brûlés en 2002. Dans les départements méditerranéens 6 300 ont été touchés. L'année 2003 fut totalement dramatique.

Les causes

La moitié des feux de forêt est aujourd’hui inexpliquée .Le centre de Valabre forme des magistrats, des sapeurs-pompiers, des forestiers, des gendarmes et des policiers à la recherche systématique des causes. La prévention dépend de la capacité à différencier les causes accidentelles. Statistiquement, 55% des feux ont pour cause l’imprudence, 20% une action volontaires, 5% la foudre, 5% les décharges, 6% les trains, lignes électriques et 9% ont des causes diverses

Prévention

Pour le sud de la France, le centre opérationnel de zone (COS) de Valabre centralise l’ensemble des informations sur 15 départements (données météo, état de la végétation, réserves en eau du sol…) avant d’établir une cartographie des risques pour chaque secteur de la zone sud. En outre des bombardiers d’eau surveillent les secteurs à haut risque, prêts à larguer dés qu’ils détectent un départ de feu. Les jours de fort mistral sont généralement classés en risque très sévère d’où l’extrême importance des prévisions météos.

un Ecureuil bombardier d'eau

Les plans de prévention des risques incendies de forêts

Dans plusieurs départements forestiers notamment dans le Sud-Est (Alpes-Maritimes) et le Sud-Ouest (Charente-Maritime, Hautes-Pyrénées) les préfets ont élaboré des PPR incendies de forêt. Trente communes sont ainsi dotées d’un tel document approuvé dont 9 dans les Alpes-Maritimes, 10 en Charente-Maritime (Ile de Ré) et 9 en Hautes-Pyrénées. Pour ces deux derniers départements ce sont des approches multirisques qui ont été retenues. Le financement de ces PPR est assuré par le ministère de l’écologie et du développement durable et représentera plus de 300 000 euros en 2003.Ces PPRIF visent à maîtriser l’interface habitat-forêt et à éviter des implantations diffuses qui peuvent être à l’origine de départs de feu et sont difficiles à protéger en cas d’incendie. 

Ils s’appliquent en complément d’un dispositif prévu par le code forestier qui comprend des mesures obligatoires de débroussaillement qui s’appliquent de droit sur plusieurs territoires sensibles aux feux de forêt.

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Intervention

Les avions sont souvent les premiers sur les lieux de l’incendie, grâce au dispositif de surveillance appelé « guet aérien armé ». Sur 2 000 incendies  dans le sud de la France, 800 sont attaqués par des moyens aériens.25 avions bombardiers d’eau et 3 avions de reconnaissance ont vocation à intervenir sur l’ensemble du territoire sur décision du centre opérationnel de gestion interministériel des crises de la DDSC. 

Les moyens aériens, troupes au sol, colonnes de renfort sont coordonnés sous l’autorité d’un commandement unique qui centralise les remontées d’information du PC mobile installé à proximité du sinistre.  

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Tragiques feux de forêt

Les tragiques feux de forêt, souvent d'origine criminelle, ont ravagé les massifs provençaux, ont révélé dans le cadre d'une sécheresse exceptionnelle, les limites des moyens de la sécurité civile à la veille d'un mois d'août très redouté. La forêt provençale s’est révélée comme une poudrière. Après plus de trois mois qu'elle n'a pas reçu la moindre goutte de pluie. Les records de faiblesse du taux d'humidité sont battus. Depuis la mi-juin, le thermomètre a rarement affiché moins de 30 °C durant la journée. Et les pompiers, qui ont été en ce catastrophique mois de juillet en contact avec des brasiers qui peuvent atteindre les 500 °C, qualifient de  phénoménale  la quantité sèche de végétaux qu'ils appellent :la masse énergétique au sol. 

Si le débroussaillage est bien fait, des départs de feu seraient évités et les secours pourraient plus facilement se concentrer sur la défense de la forêt . Une autre raison des feux, sont les bas-côtés de routes départementales ou d'autoroutes et de leurs aires de stationnement mal entretenus qui peuvent s'enflammer au moindre mégot mal éteint. Une autre cause est la mutation incontrôlée de la forêt traditionelle en forêt de loisirs et de villégiature.  

Inconscience et imprudence

Comme le dit le nouveau préfet de la région PACA, Christian Frémont :  il  y a beaucoup d'inconscients, entre les gosses irresponsables, quelques adultes complètement fous et pas mal de gens imprudents. Ainsi il a fallu fermer, aux promeneurs et aux sportifs, certains massifs forestiers.

Malgré toutes ces mesures, le 17 juillet, les Maures se sont enflammés, puis le massif de l'Estérel. Ensuite les environs de Salon (Bouches-du-Rhône), la Dracénie, près de La Motte (Var), les abords de Fréjus et à nouveau les Maures, entre Vidauban et Sainte-Maxime, pendant la soirée et la nuit  du 28 juillet 2003. 

Le Bilan est lourd  

Dans le Var, les incendies ont ravagé environ 25 000 hectares, causé quatre décès et brûlé grièvement deux pompiers. si pour écarter tout risque d’incendie la pluie est bienvenue, la disparition de la végétation fait redouter désormais les orages qui pourraient entraîner des inondations dans les communes en aval.

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Les incendies ont causés le décès de 4 personnes, une dizaine de pompiers blessés, des estivants sinistrés et leurs enfants traumatisés, des milliers d'hectares partis en fumée, des espèces végétales et animales, comme la tortue des Maures, décimées. L'ONF a effectué une première estimation concernant le massif des Maures, deux  zones de 7 000 ha et 6 000 ha de surfaces brûlées à l'occasion des deux incendies successifs de juillet. Les incendies du 28 juillet  ont révélé  la limite des secours et de leurs moyens. Le gouvernement a annoncé le renfort d'un super hélico russe et la location de deux hélicoptères bombardiers d'eau. Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, à la vue de ce " massacre écologique ", a mis l'accent sur une " répression impitoyable " des éventuels pyromanes mais aussi des " imprudents ". Des peines de " prison à vie " sont évoquées.  

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Enquêtes et arrestations 

Le groupement de gendarmerie départementale du Var consacre à cette mission un groupe de 30 officiers de police judiciaire, à temps plein. Dix séries d'incendies volontaires qui ont pu être élucidés dans le Var, les Bouches du Rhône, l'Hérault, les Pyrénées Orientales, la Charente, l'Indre et Loire, le Maine et Loire et la Lozère.

14 auteurs ou coauteurs (dont 4 mineurs) ont ainsi pu être déférés aux autorités judiciaires, mis en examen ou condamnés à la suite de comparutions immédiates, sur la base de l'article 322 du code pénal.

Il est rappelé que les incendies volontaires constituent des actes de nature criminelle susceptibles de peines pouvant atteindre 10 ans de prison.

Sources : Ministère de l'Intérieur, Ministère de l' Écologie et du développement durable, Presse écrite et France 3

un hélicoptère bombardier d'eau Mi-26

capacité : 18 000 litres dans deux bamby buckets

Photo : canadairs@voila.fr

La base EAALAT du Le Luc recevait les avions de la Sécurité civile durant les feux du massif des Maures

Photos : canadairs@voila.fr

Les Conair turbo Firecat continuent leur noria  de manière continue au-dessus des feux visibles depuis la base du Le Luc

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