SPAD XIII                                                     Marc Llopis

 

 

 

Génèse 

Le SPAD XIII a été conçu par Louis Béchéreau, le créateur des rapides monoplans Deperdussin d'avant-guerre dont La firme avait du fermer ses portes à la suite de difficultés financières. Louis Blériot la rouvrit en 1914. sous la raison sociale de «Société pour l'Aviation et ses dérivés ». Conservant le sigle SPAD de la « Société pour les Avions Deperdussin ». Béchéreau restait chef du bureau d'études.

Le premier chasseur produit par la nouvelle SPAD fut le biplace A2, caractérisé par la présence devant le moteur d'une nacelle pour le mitrailleur. Dès la mise au point du dispositif de syn­chronisation du tir avec l'hélice, Béchéreau redessina son A2 pour en faire un monoplace à moteur fixe refroidi par liquide, le SPAD V avec le moteur Hispano-Suiza.

 

Configuration

La configuration générale du SPAD ne présentait guère de nouveautés . La seule exception  était la voilure à deux couples d'entretoises par demi-aile dont l'un à l'intersection des croisillons pour réduire la portée des raidisseurs. Ceci lui don­nait l'allure d'un biplan à double contreventement alors qu'il était simple en réalité. Cette géométrie donnait à la cellule sa robustesse, avec la proximité des deux longerons d'aile, les dimensions généreuses du bâti moteur prolongé à l'inté­rieur du fuselage pour supporter aussi le siège du pilote, la robustesse des couples du fuselage, etc.. tout cela au prix d'une masse à vide plutôt lourde évidemment.

Vue sur le capotage moteur du SPAD XIII

 Vue sur le capotage moteur du SPAD XIII 

Le SPAD un avion pas facile

L'aérodynamique se caractérisait par la section arrondie du fuselage et le dessin du nez, avec un radiateur frontal de forme quasi circulaire. A noter aussi le grand allongement de la voilure et la forte cambrure du profil d'aile. D'où les qualités de grimpeur de l'avion, très supérieur en cela à ses homologues anglais et allemands,

même si cette supériorité se payait d'un certain manque de maniabilité.

Le SPAD ne fut pas en effet un avion  facile surtout à basse vitesse avec un décro­chage brutal. Mais sa robustesse  lui permettait des piqués accentués et des res­sources brutales, ce qui autorisait des manœuvres dans le plan vertical généralement interdites aux chasseurs ennemis, jusqu'à l'apparition du Fokker D VII. Le SPAD se battait remarquablement bien. même en combat tournoyant. Il possé­dait en outre l'avantage de constituer une plateforme de tir très stable et de bien encaisser les rafales de l'ennemi.

 

La voilure était constituée de deux ailes de structure bilongeron. L'aile supérieure, monobloc présentait une envergure et une corde légèrement plus grandes que l'aile inférieure. La structure du fuselage était en bois, avec de nombreux renforts métalliques. Le train d'atterrissage se composait de jambes principales monobloc et d'un axe articulé en son centre. Les amortisseurs étaient  en tresses de corde élastique de liaison entre l'axe et les jambes de force. Toutes les versions du SPAD ont eu un moteur Hispano-Suiza à 8 cylindres en V dont la puissance évolua de 140 à 300 CV. Le liquide de refroidissement passait dans un radiateur frontal circulaire, muni de volets de réglage de température. Le réservoir principal de carburant installé dans la soute inférieure du fuselage alimentait la nourrice à l'aide d'une pompe à essence entraînée par le moteur comme les pompes de circulation d'huile et d'eau.

 

L'armement se composait de mitrailleuses Vickers de 7,56 mm à tir synchronisé montées sur le capot moteur (une ou deux armes) et, sur les versions XII et XIV, d'un canon Hotchkiss de 37 mm monté entre les deux rangées de cylindres du moteur et tirant à travers le moyeu de l'hélice. Des fusées Le Prieur pouvaient en outre être disposées entre les entretoises des ailes.

 

Vue arrière du SPAD XIII

    Vue arrière du SPAD XIII  

Premier vol et vie active  

Le premier vol du SPAD XIII eut lieu le 4 avril 1917 et le pilote était R. Dorme. Le SPAD XIII fut en dotation dans 81 escadrilles françaises et construit à 8 440 exemplaires.

Parmi les escadrilles célèbres qui en furent dotées, citons la SPA 3 du Groupe des Cigognes où servaient Guynemer et Fonck, et les SPA 8, 12, 13 et 124 ; notons aussi les squadrons n° 19 et 23 du RFC et la 5e escadrille belge, sans compter les unités en opérations sur les théâtres extérieurs et de très nombreuses escadrilles italiennes. Le grand as italien, Francesco Baracca remporta sa première vic­toire à bord d'un SPAD le 13 mai 1917.

En France, le SPAD XIII forma l'ossature de la chasse, aux côtés de quelques SPAD XII commandés sur la demande expresse de Guynemer et de Fonck qui voulaient un canon pour tirer de plus loin. Il constitua aussi la majorité de la dotation des escadrons de chasse américains avec 16 unités parmi lesquelles le 94e escadron de Eddie Rickenbacker et le 27e de Franck Luke, et équipa deux squadrons britanniques et la 10e escadrille belge.

Les SPAD XIII survécurent à la guerre dans les aviations française et belge et en Pologne, en Tchécoslovaquie, au Japon, en Iran. au Portugal, en Espagne, en Thaïlande .Des SPAD VII étaient exportés au Brésil, en Grèce, en Pologne, au Portugal, en Roumanie et en Thaïlande.

 

Source : Connaissance de l’histoire HACHETTE  

Un SPAD XIII très entouré

 

 

 

 

 

 

 

 Un SPAD XIII très entouré 

 

 

 

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