Morane Saulnier :  les débuts             

Léon Morane et Raymond Saulnier fondèrent une société anonyme des aéroplanes MoraneSaulnier en 1911.Les premiers avions de cette maison furent des monoplans à aile haute contreventée. On notera la production d'un appareil équipé d'un moteur Gnome de 60 CV sur lequel Roland  Garros relia Tunis à Marsala en Sicile et participa à la Coupe Schneider en 1913. Les succès remportés par la firme attirèrent l'attention des militaires en France et à l' étranger et ainsi une petite production de 13 Morane Saulnier type A conçu à des fins d'entraînement fut livrée à la France, les Types C furent vendus à la Russie et les Type F furent vendus à la Roumanie.

Cette société développa depuis 1911 jusqu'au milieu des années 1960  des avions aussi prodigieux que le MS.225  d'entre les 2 guerres , le MS.406 de la Bataille de France, le superbe MS.470 Vanneau et le fameux biplace à réaction le MS.760 Paris et la liste n'est pas exhaustive... loin de là. 

Voici quelques exemples d'appareils de la maison Morane Saulnier que l'on voit sous nos cieux et tout particulièrement à la Ferté Alais.

Morane Saulnier 317,  F-BCNU       

Le Morane-Saulnier 317 est un dérivé du Morane-Saulnier 300, c'est un appareil d'entraînement  de début qui fut réalisé en 1930, de même que le Morane-Saulnier 301 et le Morane-Saulnier 302, le Morane-Saulnier 315 effectua son premier vol au cours du mois d'octobre 1932.

Monoplan à aile parasol, cet avion de construction mixte disposait d'un train d'atterrissage aux jambes indépendantes.

 La production des Morane-Saulnier fut de  346 appareils de série, dont 33 construits après la guerre.

En outre, cinq MS-315/2 dotés d'un propulseur plus puissant furent fabriqués à des fins civiles, le MS-316 étant pourvu d'un moteur Régnier en V inversé.

Cheville ouvrière de l'armée de l'Air, le MS-315 servit également au sein de l'Aéronavale et dans diverses écoles de pilotage civiles.
Entre 1960 et 1962, quarante MS-315 en état de vol furent remotorisés avec le Continental W-670K de 220 CV (164 kW) provenant des surplus de guerre et reçurent la dénomination de MS-317.

Le Morane-Saulnier 317 immatriculé F-BCNU

Morane Saulnier 317, HB-RAO de l' AMPA      

Cet avion appartient à l' Association pour le Maintien du Patrimoine Aéronautique

Initialement construit comme Morane-Saulnier 315, cet avions était utilisé par l'Armée de l'Air pour la formation initiale 

Les survivants furent modifiés en Morane Saulnier 317 tracteur de planeurs. Pour cela les roues furent équipées de freins et le moteur Salmson de 135 CV fut remplacé par un moteur Continental W-670-6A de 220 CV. Une roulette de queue remplaça le patin d'origine

Cet avion peut atteindre 180 km/h avec un plafond pratique de 4200 m et une autonomie de 800 Km

Morane Saulnier 317 HB-RAO de l' AMPA

Morane Saulnier 230, F-AZAK     

Effectuant son vol initial au cours du mois de février 1929, cet avion robuste disposait d'une aile parasol contreventée, un fuselage de section circulaire et un train d'atterrissage à large voie.

L'élève et l'instructeur étaient assis en tandem sous une échancrure pratiquée dans le bord de fuite de la voilure dans des habitacles séparés à l'air libre.

Cinq cents machines commandé par l'Aéronautique militaire française succédèrent d'autres marchés conclus avec l'Aéronavale, des aéro-clubs et des utilisateurs privés.

D'autres exemplaires furent exportés, la production de Morane-Saulnier étant augmentée par des contrats passés avec la SFAN  et Levavasseur.

Dix-huit de ces appareils furent achevés après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Des versions baptisées MS.233 et MS.236 furent construites par les OGMA, au Portugal, et la SABCA, en Belgique.

Le Morane Saulnier 230 fut utilisé dans une grande variété de tâches, dont l'entraînement, la liaison, l'instruction au tir aérien, le remorquage de cibles et l'acrobatie. La patrouille d'Etampes vola sur trois de ces avions dans de nombreux meetings.

Cet appareil était équipé d'in moteur Salsom 9AB de 230 CV et pouvait atteindre une vitesse maximum de 205 Km/h avec un plafond pratique de 5 000 m.

Morane Saulnier 500 Criquet     

Durant la seconde guerre mondiale les allemands installèrent une chaîne de montage du Fieseler Storch dans les usines occupées de la firme Morane Saulnier.

Après la guerre Morane Saulnier produisit pas moins de 250 Fi 156 alias Ms 500 (moteur Argus As 410c de 240 CV). La France reçut au titre de réparation de guerre via les britanniques 64 machines allemandes. 

Les britanniques avaient saisi 145 Storch en tout

Le Morane Saulnier 501 reçut un moteur Renault 6Q. Le Morane Saulnier 502 reçut quant à lui le Salmson 9AB

Les performances STOL du Morane Saulnier 500 sont incroyables et son rôle fut pour une quinzaine d'années, celui des hélicoptères d'observations d'aujourd'hui. 

Morane Saunier 733 Alcyon     

Le Morane Saunier 731 effectua son premier le 11 août 1949. Son moteur Mathis 8G-20 de 180 CV fut remplacé par un Argus As 10 de 240 CV, le prototype F-WFOB prit l'air en Novembre 1949. 

2 prototypes dénommés Morane Saulnier 732 ( F-WFOD et F-BFDQ) furent testés en vol en 1951 mais avec un moteur Potez 6D.30 et dotés d'un nouveau train d'atterrissage escamotable à la place du train fixe des modèles précédents.

Morane Saunier 733 Alcyon

La production totale atteignant 200 unités : 40 pour l'aéronavale , 15 pour le Cambodge le reste pour l'Armé de l' Air qui le baptisa Alcyon.

En 1956 quelques appareils furent transformés afin d'effectuer des missions anti-guérilla avec des mitrailleuses et des bombes. Ces avions transformés reçurent la dénomination de Morane SAulnier 733A , certains furent vendus par la suie au Maroc.

Cet appareil biplace ou triplace était motorisé par un Potez 6D.30 en ligne inversé de 240 CV et pouvait atteindre une vitesse maximum de 260 Km/h avec un plafond pratique de 4 800 m et une autonomie de 920 Km