Mikoyan-Gourevitch MiG-15 |
Texte du Groupe Aéronefs, source ATLAS, photographies : Pavol Sucha |
L’importation
de vingt-cinq turboréacteurs Rolls-Royce permit aux Soviétiques de réaliser
un nouveau chasseur aussi performant que ses équivalents occidentaux : le
MiG-15, qui fut suivi par une version d’entraînement, le MiG-15UTI. Le
MiG-15 et le M1G-17, qui lui succéda, servent encore dans plusieurs
forces aériennes.
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A la fin de la Seconde Guerre mondiale, des chasseurs à réaction servaient au sein de l’us Air Force, de la Royal Air Force et de la Luftwaffe. De leur côté, l’Italie et le Japon avaient fait prendre l’air à des machines propulsées par des moteurs-fusées ou par des turboréacteurs. Staline étant conscient de la nécessité de réaliser un avion à réaction soviétique, plusieurs programmes expérimentaux furent lancés dans cette perspective. Les aérodynamiciens et les ingénieurs capturés en Allemagne furent chargés de mener à bien ces programmes avec des turboréacteurs Jumo 004 et BMW 003 et leurs dérivés soviétiques.
Rolls-Royce connection
Parmi ces appareils figuraient le Sukhoi Su-9, qui ressemblait au Messerschmitt Me 262, le MiG-9 « Fargo », le Yakovlev Yak-15 et le Yak-17 « Feather ». Les réacteurs qui équi paient ces avions n’étant pas très réussis, le bureau d’études Klimov, à Leningrad, reçut la difficile mission de produire une copie du moteur à réaction le plus puissant et le plus fiable de l’époque, le RolIs-Royce Nene. Le travail du motoriste soviétique fut facilité par le fait que le gouvernement britannique décida de livrer vingt-cinq Nene et trente Derwent à l’Union soviétique en 1946 dans le cadre d’échanges commerciaux.Le Nene allait être immédiatement fabriqué par l’usine n° 45 de Moscou sous la désignation de RD-45.Avant même que des appareils comme le « Fargo » et le « Feather » aient pris l’air, et bien avant qu’une copie du Nene fût disponible, la force aérienne soviétique avait émis une spécification concernant un chasseur à ailes en flèche capable d’opérer depuis des pistes sommaire ment aménagées et optimisé pour les interceptions des bombardiers à haute altitude. Le nouveau chasseur devait bénéficier d’une très grande vitesse ascensionnelle, d’une excellente manoeuvrabilité, d’une vitesse de Mach 0,9 et d’une autonomie dépassant une heure; en outre, il devait être en mesure de mener des missions d’attaque au sol. En mars 1946, Staline demanda à Yakovl%v, Lavotchkine et Mikoyan-Gourevitch de concevoir un avion répondant à ces caractéristiques. Lavotchkine mit au point le La-168, doté d’un réacteur Derwent et dérivé du chasseur à ailes en flèche La-160. Cet appareil allait entrer en service, en petites quantités seule ment, sous la désignation de La-15 « Fantail ».Quant à Yakovlev, il réalisa le Yak-30, extra polé du Yak-25 et propulsé lui aussi par un Derwent. Seul l’OKB MiG innova en dessinant un chasseur entièrement nouveau, avec un Nene fabriqué en Union soviétique. La compétition officielle fut remportée par Mikoyan-Gourevitch, dont l’avion prit l’air avant que ceux de Yakovlev et de Lavotchkine aient pu le faire. Le manque de chasseurs à ailes en flèche était tel que l’appareil de MiG fut mis en production sur-le-champ. Le premier prototype, qui vola le 2 juillet 1947, avec une voilure en dièdre positif, s’écrasa au sol peu de temps après. Le premier véritable MiG-15, qui portait la dénomination d’I-130 ou d’avion S, quitta le sol entre les mains d’A.V. Youganov le 30 décembre de la même année. |
Quant au MiG-15SB, il s’agissait d’une tentative, qui se révéla infructueuse en fin de compte, de produire un modèle d’attaque au sol avec un plus grand nombre de pylônes de voilure, un train d’atterrissage renforcé, un parachute de freinage et un système d’assistance au décollage par moteurs-fusées. Après avoir servi en première ligne, de nombreux MiG-15 et MiG-15 bis furent mis aux standards des MiG-15TG et MiG-15 bis T de remorquage de cibles. D’autres furent transformés en MiG-15R et MiG-15 bis R pour la reconnaissance tactique, avec un ensemble de caméras sous le nez. Le MiG-15 fut construit en très grandes quantités, notamment en Pologne, sous les appellations de LIM-l et LIM-2 (MiG-15 bis) et de LIM-3 (MiG-ISUTI), en Tchécoslovaquie, en tant que S-102 et S-103 (MiG-15 bis) et de CS-102 (MiG-15UTI), et, enfin, en Chine, sous les désignations de Shenyang J-2 et JJ-2 (MiG-I5UTI). Un nombre appréciable de ces appareils, surtout des biplaces, demeurent en service de par le monde.
La série SI
Développé parallèlement au MiG-15SD (version de présérie du MiG-15 bis), l’avion SI disposait d’une cellule modifiée en vue d’atteindre une vitesse maxi-ale plus élevée. Le nouvel appareil se caractérisait par une voilure plus fine, mais avec une flèche plus accentuée et une envergure moins importante.Les empennages avaient été agrandis, et l’appareil était équipé d’un siège éjectable et d’instruments plus modernes. Testé sous l’appellation d’I-330, l’avion reçut la désignation militaire de MiG-l7 quand il fit son apparition, en 1952, c’est-à-dire trop tard pour prendre part à la guerre de Corée. Ses ailes de trop faible envergure et sa masse p1us élevée lui conférant de médiocres performances, la version originale du MiG-17 donna naissance à une nouvelle variante dotée d’un réacteur VK-IF à postcombustion placé dans un arrière de fuselage rallongé. |
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